L'instrument de l'oubli

Publié le par L'inopinée

Tous les matins du monde, Pascal Quignard

Monsieur de Sainte-Colombe vient de perdre sa femme. Il doit élever seul ses deux filles, Toinette et Madeleine, l'aînée. Il est musicien, virtuose et donne parfois des cours de viole. Mais il s'abandonne peu à peu à l'écoute de la musique qu'il produit sur son cher instrument. Il parvient à réaliser des airs merveilleux, qui lui vaut d'être solliciter par le roi en personne, qui souhaite assister à l'une des représentations qu'il avait l'habitude de donner chez lui, dans sa misérable maison de campagne. Mais plus rien ne pourra venir perturber la langueur, la mélancolie, la torpeur douloureuse dans lesquelles vit Monsieur de Sainte-Colombe. Jusqu'au jour où se présente Marin Marais, un jeune garçon brusquement renvoyé de la prestigieuse école de chant où il a passé plusieurs années, parce que sa voix a mué. Marin veut apprendre à jouer de la viole.
Dans ce roman apparaît en filigrane le mythe d'Eurydice : c'est pour sa femme-fantôme que Monsieur de Sainte-Colombe joue si bien, enfermé dans sa petite cabane dans l'arbre. La musique redevient cette magie qui tisse un pont entre le monde des vivants et le monde des morts...

Publié dans Romans français

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