Hérat-Kaboul

Publié le par L'inopinée

Mille Soleils splendides, Khaled Hosseini1000soleilsplendides

(traduit de l'américain par Valérie Bourgeois)

Mariam n'est rien. Sa mère Nana le lui a souvent répété. Toutes deux vivent reclus de l'autre côté d'une rivière qui court près d'Herat, au bout d'un chemin de terre parcourut par de rares visiteurs : Bibi jo, l'arbab du village, le mollah Faizullah, et surtout Jalil, le père de Mariam. Tous les jeudis, elle l'attend impatiemment, malgré les récriminations de Nana qui ne cesse de démentirent les histoires qu'il lui raconte.
C'est à cause des femmes de Jalil que Nana et sa fille vivent en ermites : ancienne domestique de Jalil, la honte et les mauvaises langues ont failli réduire à néant la réputation de ce riche propriétaire d'Herat lorsque Nana s'est trouvée enceinte. Alors il l'a chassé pour l'installer dans ce taudis perdu, où elle regarde le temps passer tout en donnant à manger à ses poules.
Mariam adore son père, elle l'admire et voudrait voir le cinéma qu'il possède, rencontrer ses frères et sœurs – légitimes, eux. Mais lorsqu'elle se résout à concrétiser ses rêves – elle vient d'avoir quinze ans –, sa vie bascule irrémédiablement.

Alors que l'Afghanistan sombre peu à peu dans la violence et le chaos, deux femmes se retrouvent sous le même toit, méprisées et battues par le même mari, partageant les mêmes angoisses et les mêmes espoirs. À travers deux vies malmenées par les mœurs et la religion, Khaled Hosseini dépeint la complexité d'un pays et d'une ville, Kaboul, dont :

Nul ne pourrait compter les lunes qui luisent sur ses toits
Ni les mille soleils splendides qui se cachent derrière ses murs.

         
                                                                          Saib-e-Tabrizi
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